lundi 24 juin 2013

Mais quelle littérature pour l’éducation nationale?


« La littérature va vers elle-même, vers son essence qui est la disparition » Maurice Blanchot

Il serait peut-être tendancieux d’affirmer que Boubacar Boris Diop est l’écrivain Sénégalais le plus important du moment. Les réputations surfaites sont légions dans le monde de la littérature. Mais Boris Diop est une exception. L’un des rares écrivains Sénégalais qui possèdent « une vision », s’il n’est pas le seul. Notre littérature végète aujourd’hui dans la fange d’une écriture trop plate, simpliste et dépourvue de grande créativité. Mis à part Boubacar Boris Diop, des écrivains de la trempe de Sony Labou Tansi, Valentin Mudimbe, Ayi Kwe Armah, Thierno Monenembo ou Pius Ngandu Nkashama, il n’y en a pas dans notre pays. La fameuse théorie des aires culturelles n’explique rien ici et n’a rien à voir avec le talent et la vocation d’écrivain. Léopold Sédar Senghor fut un grand écrivain à coup sur, Sembène Ousmane et Mariama Ba des écrivains importants de la littérature africaine,  Cheikh Hamidou Kane, un écrivain vraiment singulier. La grande dame Aminata Sow Fall est ce qu’elle est, c'est-à-dire une romancière sénégalaise traditionnelle à valeur historique.

Quant au fameux Alioune Badara Beye il n’est franchement pas un grand écrivain ; « Nder en Flammes » ou « Le sacre du Ceddo » ne sont rien face à « La danse de la forêt » de Wole Soyinka par exemple. Abbas Ndione lui, est dans son monde, incompris par des lecteurs qui pensent à tord que c’est un simple auteur de polars à l’africaine. Le poète Amadou Lamine Sall depuis sa médaille de vermeille de l’académie française, déploie toute son énergie à dire de belles phrases françaises pour défendre une francophonie en perte de vitesse. Abdoulaye Elimane Kane reste un auteur tout juste généreux. Le Sénégal attend son poète national, genre Pablo Neruda ou Ken saro Wiwa, un poète « politique », un empêcheur de tourner en rond national. 
  
 Pourtant des auteurs comme Ibrahima Sall, Abdou Anta Ka avaient ouvert un autre monde pour la littérature Sénégalaise, un monde de la folie et de la littérature décalée. Mais ce courage, si l’on peut parler de courage en littérature, resta sans suite. Ce n’est pas un hasard si l’on n’entend plus le grand critique littéraire, ancien ministre de la culture, Monsieur Makhily Gassama. Il n’ya plus de matière à gloser sur des textes écrits par des écrivains qui visiblement n’ont jamais lu grand-chose. Alioune Tine(Raddho) et Oumar N’dao auraient pu être de grands critiques littéraires, mais ils n’ont jamais eu cette ambition. 
Le feu professeur Mouhamadou Kane fut un éminent savant de la littérature africaine mais sa verve scripturaire n’a jamais quitté l’espace des amphithéâtres. Le journaliste méconnu et discret Moustapha Sène, auteur d’une brillante thèse « Le Surnaturel et le merveilleux dans les ethno-contes ouolofs » auraient pu être un digne héritier de Lilyan Kesteloot. Les talentueux professeurs Alioune Diané et Bassirou Dieng auraient pu mettre leur talent au service de la critique littéraire. Il n’y a pas de grande littérature sans grande critique littéraire. Les plus grands critiques littéraire nous viennent du « froid » : Bakhtine, Todorov, Julia Kristeva etc.

Les Sénégalais que nous venons de citer auraient même pu venir à la rescousse des politologues en analysant la chose politique avec les outils de la critique littéraire comme l’ont réussi brillamment Edward Saïd, Gayatri Spivak et le maitre Jacques Derrida. Il n’y a que dans l’espace francophone que les littéraires se détournent de l’analyse politique oubliant que la politique c’est avant tout de « la représentation ». La politique c’est du théâtre pour parler simplement, c’est de la diégège comme dirait Gérard Genette. Et qui mieux que les littéraires pour comprendre cette affaire-là ?

Dans les années 90 il y eut un frémissement littéraire qui annonçait quelque chose qu’on attend toujours, mais en vain. C’est l’époque des « Lorsque la nuit se déchire », « Les mamelles de Tiendella », « Le cri du mange-mil ».Marie Ndiaye, prix Goncourt pour « Trois femmes puissantes » n’est pas vraiment  sénégalaise si l’on peut dire, Fatou Diome a certes beaucoup de talent mais elle reste très « extravertie ». Au reste, notre dernier grand prix vient du professeur Djibril Samb qui a remporté le prix Noma pour un livre  important qui n’est pas pour autant une œuvre littéraire.
Nos auteurs n’ont jamais osé franchir les limites d’une écriture "trop classique" et  très politiquement correcte. Même chez le sulfureux Sembène Ousmane c’est davantage le thème qui sortait de l’ordre établi que l’écriture en tant que langage et mode d’expression. Aujourd’hui la plupart de nos écrivains sont réduits à se battre autour de subventions et d’une reconnaissance factice par une association des écrivains dont les leaders n’ont jamais écrit quelque chose d’important. En vérité le péché originel de notre littérature c’est sa fermeture ; une littérature trop scolaire. On dirait qu’au Sénégal on écrit davantage pour les élèves et les professeurs.

 Remarquez cette manie qu’ont les animateurs d’émissions littéraires de n’inviter que des « spécialistes », des professeurs de français. Un prof de français n’est pas forcément un amoureux de la littérature. Le professeur Amady Aly Dieng est un économiste que l’on sache. Le doyen Ibrahima Wone, l’homme à l’imparfait du subjonctif, qui a lu 17 fois « L’AVENTURE AMBIGUE » est un médecin. Notre jeune frère Babacar Diop qui a lu l’essentiel de William Shakespeare et qui en connait autant que les profs d’anglais sur la civilisation américaine est assistant au département de philosophie. Le talentueux philosophe Mamoussé Diagne possède une immense culture littéraire. Il est capable de passer, sans discontinuité, de la pipe au cigare, c’est-à-dire de la philosophie à la littérature.
Je connais, par contre, des profs de français qui ne lisent que des romans de gare, s’ils prennent le temps de lire.

Même un « monument respectable » comme  Sada Kane tombe souvent dans le travers des « invités-profs-de-français » qui enferment les œuvres dans le corset scolaire. Beaucoup d’entre nous ont aimé la littérature après l’école et l’université, en suivant notre propre chemin, à la découverte de grandes émissions comme Apostrophe,  Campus  ou Au fil de la nuit.

Au fil où vont les choses les jeunes auteurs auront du mal à sortir de « la veine scolaire » enfermés qu’ils sont dans cette perpétuelle imitation d’œuvres simplistes que l’on présente abusivement comme des classiques africains. La jeune génération, à l’instar d’un Boris Diop, devrait mettre dans leurs écrits plus de folie, de mort, de « bruit et de fureur » ; La littérature ne rejoint son essence que lorsque le ciel et la terre se rencontrent dans une œuvre.
 La littérature Sénégalaise,quant à elle, souffre de sa grande tiédeur.

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samedi 15 juin 2013

Iran, à quand une seconde révolution ?


La république islamique d’Iran vient d’élire un nouveau président en la personne de Hassan Rohani, un religieux proche du courant réformateur ; ce courant politique qui, contrairement à l’avis de certains analystes, est partie intégrante et même consubstantielle à la « révolution religieuse » qui a éclaté en 1979. Mais un courant hétéroclite où se mêlent et s’entremêlent des religieux partisans de l’ouverture, des libéraux qui prônent un modèle de société ouverte, des intellectuels « laïcs », une grande majorité de la jeunesse iranienne, des universitaires et des artistes qui soit prônent la sortie de la révolution religieuse ou bien une réforme interne du système hérité de la révolution de 1979.

Aujourd’hui, la grande majorité des iraniens prône « le changement » ; un changement  qui ne signifie pas forcément la remise en cause des fondements islamiques de l’Etat en Iran. Ce qui est en cause c’est la toute puissance du clergé des Ayatollâh, qui détient les grands pouvoirs régaliens de la République Islamique. Une mainmise comprise comme une « dictature » par une grande majorité de jeunes qui ne partagent pas forcément les fondements de la révolution : la majorité de la population iranienne composée essentiellement de jeunes et de femmes est née après  1979. Ces jeunes adultes ne connaissent pas Khomeiny et son charisme légendaire, ils n’ont pas lu l’immense théoricien Ali Chari’ati, ni les autres figures emblématiques comme les grands Ayatollah Moussavi Ardébili, Aboul Qasim khou’i,  Saïd Muhamed Tabataba’i,   Sadeq Khalkhali ou le célèbre dissident l’Âyatollâh Hossein Ali Akbar Montazéri. 

Ces noms ne leur disent rien, leur évocation ne peut en rien faire vibrer en eux la fibre religieuse ou révolutionnaire qui a déferlé en 1979 sur l’Iran et qui a balayé les Pahlavi une dynastie vieille de plus d’un demi siècle.

La révolution iranienne a ceci de paradoxal d’avoir réveillé,  éveillé et éduqué une population qui a finit par lui en demander plus. En effet après 1979, il y eut en Iran, un grand mouvement des populations rurales vers les villes, un formidable phénomène d’urbanisation sans précédent dans l’histoire moderne en plus d’un accroissement peu commun du taux d’alphabétisation. Déjà à l’époque du très volontariste Mossadegh l’Iran était devenu un pays moderne, nationaliste et soucieux de son progrès économique. Ces populations aujourd’hui très urbanisées, et très cultivées, qui ont beaucoup « lu et regardé tous les films du monde » ne peuvent plus être « trompés ». 

Contrairement à l’image répandue, la société iranienne est très moderne, dynamique, ouverte et aspire à l’air. Elle veut respirer comme toute société humaine qui sent une chape de plomb sur elle. Aujourd’hui, le modèle politique de l’Iran fonctionne à deux vitesses : un clergé tourné vers le passé et oubliant même qu’il a fallu un esprit d’ouverture, un génial exercice d’« Ijtihad »(1) des grands théoriciens pour forger ce qu’ils ont appelé la « Wilayat Al Faqih »(2) permettant en 1979 de faire sortir les chiites iraniens de leur torpeur et leur fatalisme séculaire et une société ouverte aspirant au changement, à la réforme et qui n’a pas forcément pour préoccupation principale la question nucléaire. 

Les réformateurs iraniens ont ceci de particulier qu’ils ne sont pas forcément des pro-occidentaux. La facilité veut aujourd’hui que tout aspirant au changement soit ipso-facto un suppôt de l’occident comme si l’occident est le maitre absolu et éternel de la liberté. On oublie souvent que ceux qui sont appelés abusivement modérés sont des acteurs à part entière de la révolution islamique, il s’agit entre autres de Moussavi et de Rohani qui vient d’être élu. Si l’élection de Hassan Rohani est une diversion, comme le pensent certains, afin de déférer une seconde révolution inévitable il ya à croire que la politique comme l’histoire est une science obscure.

En tout état de cause Rohani devra avoir le courage de démissionner si les grandes aspirations à la réforme ne sont pas autorisées par le haut clergé avec à sa tête l’Âyatollâh Ali Khamenei. Il y va de la survit de la révolution iranienne. S’il ne franchit pas cette étape il connaitra le sort de Ali Khatami, présenté comme réformateur à l’époque mais qui n’a pas pu arracher grand-chose au haut clergé. Certains milieux considèrent même qu’il a « trahit » la cause des réformateurs.

Comment peut-on expliquer qu’un grand pays comme l’Iran, adossé à une civilisation de l’écriture plusieurs fois millénaire peut se contenter d’une «rhétorique guerrière» en lieu et place d’une subtile diplomatie ? A écouter Ahmadinejat, on dirait qu’en Iran il n’ya pas de stades, de bibliothèques, de salles de cinéma ? Ce pays a parmi les meilleurs cinéastes au monde (Abbas Kiarostami palmé à Cannes, Asghar Farhadi, Samira  Mahbalbaf, Rakhshan Bani-Etemad), les intellectuels les plus brillants (Farhad Khosrokhovar, Abdoul Karim Soroush).
 Le pays de Mossadegh, un homme d’une rare culture et celui de Ali Shariati, un philosophe pas très loin de Bergson et de Iqbal, n’a pas le droit d’emprisonner des cinéastes et des écrivains : le cinéaste Djahfar Panahi n’a pas sa place en prison. 

L’Etat iranien devrait davantage s’occuper des innommables problèmes sociaux  et de cette lame de fond qui sourd dans la société et qui n’aspire qu’au mieux être. Sinon elle risque d’être balayée comme la dynastie des Pahlavi. Malgré toutes ses « réalisations » le régime Iranien ne pourra se dérober face à cette fameuse question :

Que faire face à la vague déferlante de la sécularisation ? Tel est le défi majeur auquel sont confrontés tous les religieux de notre temps.

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(1)    Ijtihad est un concept du droit musulman qui autorise l’effort d’interprétation des textes scripturaires pour donner des réponses contemporaines à des questions qui dont la solution n’est pas explicite.
(2)    Wilayat Al faqih, concept du droit musulman concernant le chiisme imamite aujourd’hui contesté. Il signifie « le gouvernement du jurisconsulte ». Il a permis a un moment donné de libérer les chiites par l’interprétation ouverte des sources.


lundi 3 juin 2013

Les démons de la lutte ont intronisé Balla Gaye 2.


La lutte avec frappe n’est pas un simple sport traditionnel, une banale activité de divertissement. Elle trouve ses origines dans les lointaines traditions guerrières qui ont organisés certaines sociétés africaines dans les temps anciens ou le pouvoir était conquis selon des règles précises mais néanmoins avec des périodes de violences inouïes. Rien que dans l’espace ouolof, considéré abusivement aujourd’hui, comme un monde historiquement pacifiste, il y eut un cycle de violence qui a duré quatre siècles (de Lat Soukabé Ngoné Dièye à Diéry Dior Ndella). Au-delà de la tradition guerrière la lutte ne peut être comprise en dehors de la cosmogonie africaine qui très hiérarchisée entre les mânes, les esprits, les ancêtres et le monde des humains.

Balla Gaye 2 est devenu le roi des arènes en terrassant le terrifiant et redoutable Yahia Diop yékini. Cette victoire qui a sonné comme un coup de tonnerre dans le monde de la lutte sénégalaise était suffisante pour comprendre que ce jeune lutteur, grande gueule et Bad boy de l’arène, a été adoubé par les démons de la lutte. Malgré tout, beaucoup d’analystes raisonneurs ont douté de la pérennité de cette victoire parce qu’ils ignoraient la sémiologie du monde de la lutte, refusant même de puiser des éléments explicatifs dans la cosmogonie africaine au nom de cette  pale raison triomphante de la modernité. Pauvres intellectuels africains et hybrides culturels que nous sommes, nous ignorons qu’il ya des pratiques discursives jusque dans la magie et toutes les autres activités de l’imaginaire. La magie est avant tout un langage que l’on trouve même dans l’architecture de toutes les grandes villes occidentale, leur réseau topographique, leurs grands édifices, leurs rituels d’intronisation etc.

 Mais Hier la cosmogonie africaine a régnée dans toute sa complexité, Balla Gaye 2 a confirmé son règne en humiliant le puissant Tapha Tine qui était méconnaissable. L’on  oublie qu’il a terrassé « Yékini ». Ce qui n’est pas une mince affaire. Ce lutteur de l’ethnie Sereer appartenant au sous groupe Gnoominka n’était pas un simple lutteur, c’était un « maddak », une sorte d’homme-sorcier inné. Il a régné de façon arrogante sur le monde de la lutte pendant plus d’une décennie. Tant qu’il n’y avait pas un « héritier » suffisamment digne des attributs démoniaques de la lutte, Yékini était tranquille. Avant Yékini il y avait il y avait Manga 2 qui a régné une dizaine d’années avant que n’arrive Mohamed Ndao Tyson qui n’a pas fait long feu.  Auparavant lorsque le monde Sereer régnait de façon continue sur la lutte avec Robert, il a fallu Mame Goorgui Ndiaye, préparé par le monde Lébou pour  le terrasser. Ce fut un événement. Au Sénégal la lutte est une affaire de terroir, mais malheureusement elle glisse par moment vers l’ethnicisme. Le terroir ne se superpose pas à l’ethnie. Les jeunes générations ne le savent pas.

 Mais les démons ont ceci d’étranges qu’ils soutiennent et s’allient aux grands orgueilleux mais à moment donné du succès de leur disciple, ils sont frappés de jalousie et rompent brutalement « le pacte » et se déplacent vers une autre personne. Et cet autre c’est Balla Gaye 2. Ils ont trouvé en ce jeune, une aubaine pour pérenniser leur règne et continuer à manipuler et contrôler le monde des humains. Ce n’est pas la lutte en que telle qui les intéresse, mais le contrôle des âmes, des cœurs et des émotions. Quoi de plus propice que la lutte d’aujourdhui pour poser un guet-apens aux sénégalais ? Les sénégalais sont tombés dans la fosse aux lions (la fosse aux démons) en se tournant de façon massive  et irraisonnée vers cette forme de lutte ou les énergies qui devaient servir à améliorer ce pays sont neutralisées par les forces négatives diffusées à travers ce triangle magique : Le corps (lutte), l’argent (les sponsors) et la parole (la presse). Les lutteurs, les promoteurs et leurs souteneurs que sont les sponsors et même les journalistes sont possédées.

Le monde de la lutte est presque hiérarchisé comme le monde des Djinns et des démons. Un monde très hiérarchisé où il n’ya aucune forme de «démocratie ». C’est un monde plus proche de l’aristocratie, une aristocratie violente. D’éminents  spécialistes du monde des Djinn comme Chaybatoul Hamdi Diouf ou le doctorant en philosophie Ibrahima Fall vous le confirmeront. Un lutteur a beau avoir une pléthore de sorciers qui l’assistent, si les djinns et démons qui le hantent sont dans une catégorie inférieure, quelque soit leur nombre, il ne peut triompher d’un autre lutteur qui est dans une hiérarchie supérieure dans « le monde de la nuit ». C’est le cas de Balla Gaye 2 aujourd’hui. Il est haut perché parce qu’il porte les attributs de la royauté : La notoriété, l’arrogance, l’impertinence, la force, le talent et surtout une grande gueule et surtout un pacte secret. Lorsqu’il parle, les premiers amateurs de la lutte que sont les anciennes gloires sont en trance.

Quant Selbé Ndom  c’est le grand succube de la lutte. Beaucoup veulent qu’elle se taise mais elle ne le fera pas même si elle le veut. Selbé est une simple caisse de résonnances que les démons font parler. Elle est devenue un maillon important dans la plateforme diabolique. Un jour cette dame sera trahit par ceux qui la possède.Le premier monde de la lutte constitué par ceux qui font l’opinion (anciennes gloires, analystes, amateurs et même promoteurs) ont une forte inclination vers Balla Gaye 2, qu’ils le veuillent ou non. Et même quelques fois à leur corps défendant.

Un jour le roi tombera comme ses prédécesseurs. Il sera terrassé par un héritier digne de porter les attributs royaux, il sera battu par un autre terroir, une autre cosmogonie Sereer, ouolof, peulh, Joola, Lébou ou même mandingue. La lutte avec frappe restera sauve, l’argent va couler à flot, les promoteurs vont se remplir les poches, la presse sportive aura de la matière, les jeunes lutteurs vont vivre de chimères et de misères et les démons continueront à nous envahir jusqu’au jour où cette histoire s’arrêtera par la Volonté du très Haut !

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