jeudi 19 avril 2018

Stephen Hawking, un physicien en dehors du temps !















Le plus célèbre des savants contemporains est mort. Stephen Hawking le sympathique physicien britannique est décédé ce 14 mars 2018 à Cambridge. Destin étrange et exceptionnel  que celui de cet étudiant de Mathématique à l’Université de Cambridge qui dès  les années 60 commence à montrer dangereusement les signes d’une maladie qui selon les mystères de la vie et la complexité de l’homme fera de lui l’image sympathique et stoïque du savant handicapé qui espère mourir d’ici peu et ne prend plus la peine de faire des études doctorales qui seront brutalement stoppées par la mort.
 Mais il n’en sera rien grâce à son maitre, le fameux  William Dennis Sciama qui l’encouragea en le soutenant jusqu’à ce qu’il soutienne brillamment sa thèse de Doctorat d’Etat. Mais c’est le mariage avec Jane Wilde qui sera déterminant pour sa vie( ils eurent trois enfants) Torturé par la sclérose latérale amyotrophique à début limbique ou maladie de Lou Gehrig et en France la maladie de Charcot. Ironie du sort, son père a toujours voulu qu’il devienne médecin, il dirigeait  la division de parasitologie de l'Institut national de la recherche médicale. Le mal qui rongeait son fils progressa au fil des ans. Stephen Hawking finira complètement paralysé et perdra l’usage de la parole à la suite d’une trachéotomie pour mieux respirer.
Stephen Hawking a certainement très tôt compris par intuition suivie de  calculs mathématiques qu’avant ce temps-ci, il y avait un autre temps et ses intérêts pour les théories physique et mathématique qu’il a élaborées se situent en ce temps premier. Mais la question brûlante est s’il existe ou non une discontinuité entre ces temps « périodiques ». Nous touchons aux limites de la physique quantique pour verser dans la métaphysique. Stephen Hawking doit son succès non seulement à son génie mais aussi et surtout au fait qu’il a compris que les choses se passent devant, dans la projection théorique. Cette attitude intempestive lui a empêché d’obtenir le prix Nobel, puisque la question qui a toujours brulé les lèvres est comment l’un des plus grands physiciens depuis Einstein n’a pas eu cette distinction prestigieuse. La vérité est qu’Hawking qui est au passage un féru du calcul et de la démonstration n’est pas un plat adepte de la proposition de preuves immédiates et soi-disant concrètes.
Le public l’a adopté parce qu’il s’est évertué à quitter le temps de la science dure, trop sérieuse  et lointaine pour nous familiariser avec les théories les plus complexes avec son ouvrage « Une brève histoire du temps » publié en 1988. Il a su être en phase avec cette époque-là, l’époque des grandes interrogations sur la physique, la métaphysique et nos origines que les philosophes actuelles seraient incapables de « résoudre », puisqu’en philosophie il n’ya pas de résolutions d’équations. Les physiciens, mathématiciens et métaphysiciens seraient-ils les philosophes d’aujourd’hui ? Quoiqu’il en soit les écrits de Hawking sur les trous noirs et le fameux Big-bang sont troublants pour nos interrogations existentielles.
 Hawking a démontré que la théorie de la relativité générale d'Einstein implique que l'espace et le temps ont eu un commencement qui est le fameux Big Bang, et une fin qui sont les trous noirs. Mais la révolution Hawkinguienne est que les tous noirs ne sont pas si noirs que cela, ils sont capables de rayonnement c'est-à-dire qu’elles sont source de lumière. Les réactions de la communauté scientifique restèrent en partie mitigées puisque cette découverte peut renforcer certaines thèses mystico-religieuses et spiritualités vivantes qui ont toujours professé que nous sommes des enfants de la lumière, nous avons pré-existé au Big Bang, même si Hawking s’est déclaré athée en 2014. Allez savoir ce que signifie « Athée » dans la bouche d’un super-physicien dont l’âme et l’esprit voguent constamment aux delà des étoiles. « Il n’y a pas de trou noir… le concept de trou noir est incompatible avec la physique quantique. » dira-t-il en 2014.
Mais le plus terrible est « La théorie de la singularité » comme origine de l’univers et « La théorie du tout »qui veut unifier les forces physiques qui sont au nombre de quatre, elles ne peuvent que troubler et secouer celui qui cherche ses propres origines qu’il soit croyant en Dieu ou pas.  A la fin de sa vie, ses interrogations sur la possibilité de voyager dans le temps et sur l'existence d'univers multiples et des êtres extra-terrestres le place au sommet du risque scientifique. Génie ou pas Stephen Hawking n’était pas simplement un physicien entouré de machines à calculer, ce fut une âme qui s’interroge et qui selon les lois astrologiques qui nous dépassent a choisi de quitter ce corps malade le 14/ 03/2018 qui tombe juste à la journée de pi et le jour anniversaire de la naissance d’Albert Einstein.
Khalifa Touré





lundi 16 avril 2018

La coalition orthodoxe : Russie, Iran et Turquie


 

« Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire. »  André Malraux

Est-il permis de croire autre chose qu’une simple coalition opportune et circonstancielle à fondements géostratégiques sur fond de guerre civile en Syrie ? En tout état de cause, ils l’ont fait, Vladimir Poutine de « la sainte et grande Russie », Hassan  Rohani de l’Iran anciennement et toujours persan mais  surtout plusieurs fois millénaire, Racep Tayyib Erdogan de la Turquie au passé impérial ottoman et non moins glorieux. Ils sont tous les trois à la tête de forces culturelles et civilisationnelles aux valeurs « conservatrices » qui viennent se heurter à l’universalisme finissant de l’Occident à la démocratie libérale. Assiste-t-on à la mort de l’Occident ? Non !!! L’Occident ne mourra pas, la mort n’existe pas pour de vrai. L’Occident et son universalisme vont se déplacer à la périphérie, ils auront une  existence rebelle et diffuse. Qui sait ?

Cette coalition n’est qu’un rappel de ce qui a été et qui sera un jour prochain, cette géostratégie spirituelle qui va se dessiner. Mais elle a la puissante faiblesse du nombre 3, l’instabilité du compagnonnage à trois. En Afrique on dit que les amitiés à trois sont vouées à la séparation. Robert Nester Marley dit Bob le poète-initié l’a compris en son triste chant « Three little Birds », ces trois petits oiseaux qui volent ensemble et qui vont se séparer…Les explications sont ailleurs souvent, mais on ne les voit pas. Il faudra une quatrième orthodoxie représentant les quatre grands mondes. Viendra t-il de l’Afrique, de l’Arabie, de Rome, du Tibet ou de Patagonie, seul Dieu sait ? Mais quelque chose se dessine. Les esprits de la transmission s’éveillent elles sont en marche activés par on ne sait quelle force. Ils ne sont pas forcément représentés par les nationalismes politiques et les idéologies religieuses qui participent du rationalisme ténébreux. Qu’il s’agisse des irrédentismes religieux, des socialismes désemparés, des sociétés civiles libertaires ils portent tous les marques indélébiles de ce rationalisme abâtardi qui a voulu se substituer à un modernisme occidental soi-disant porteur régression.

Le changement est centrifuge et traditionnel. L’Afrique devra chercher et découvrir son centre spirituel. Où se trouve le centre spirituel de l’Afrique pour prétendre à la coalition orthodoxe ? En Egypte ? Dans « Nations nègres et cultures »  de Cheikh Anta Diop ? Au Mali, au Niger, en Ethiopie, qui sait ? L’avenir est dans la transmission. Qu’il s’agisse de l’Iran de Rohani plein de mystiques détenteurs d’invocations secrètes et qui tiennent la Syrie, de la Turquie qui n’a pas dominé le monde pour rien et de la sainte Russie qui a fait fasse aux armées napoléoniennes à fort renforts de prières mystiques sous les différents symboles de la croix orthodoxe, l’esprit a toujours été constant. IL EST ! Ceux qui l’on comprit sauront prendre la direction spirituelle du vent.  

Le conflit inexplicable entre Erdogan et Fethulallah Gulen est une catastrophe culturelle malgré les apparences. C’est un empêchement de tourner en rond, de prier l’esprit qui gouverne le monde. Partout on met en conflit les politiques et les mystiques qui parfois par erreur se comportent comme les politiciens adoptant leur méthode d’infiltration pseudo-trotskiste qui finalement empêchent la jonction finale. Tous les grands chefs politiques ont besoin d’arrière-cours mystique, Racep Tayyib Erdogan a intérêt à le chercher pour combler le vide. Une question essentielle malgré sa popularité aveuglante devant les anti-occidentaux de toute sorte. A Rome, un Jean XXIII ferait l’affaire. Peut-être qu’il est toujours parmi nous. En tous cas ses prophéties font toujours mouche 45  années  après sa disparition physique. Sa vision de l’arrivée du Cardinal du sud  Bergoglio est éclairante. Il est des hommes qui font l’histoire sans en avoir l’air. Le pape François en fait partie, un jésuite très intéressant.

Quant à l’Arabie Saoudite, il s’y passe quelque chose. C’est le moins que l’on puisse dire. Ni perestroïka, ni glasnost ne sauveront l’Arabie Saoudite, le prince Mohamed Ben Salman n’est pas  Gorbatchev. L’Arabie Saoudite  est vouée au passage en avant mais non comme les schémas occidentalisant et religio-haineux le souhaitent mais par un retour à ce qu’elle est vraiment, non pas forcément saoudienne ou wahhabite mais austère, mohammadienne, abrahamique et spirituel. Sinon elle ne pourra prétendre à aucune coalition  orthodoxe  mondiale. Seule une présence et un règne mystique en Arabie pourra soigner les deux plaies frontalières que sont le Yémen et la Syrie qui sont deux frontières religieuses extrêmement dangereuses. Les hommes qui s’approchent des frontières religieuses doivent être prêts à mourir. Ceux qui ont profité du soi-disant printemps arabe pour déclencher ces conflits près  des frontières religieuses sont les responsables criminels de ce qui se passe aujourd’hui au Yemen et en Syrie si proches de nous. Les autres sont venus s’en mêler pour attiser le feu pensant qu’ils ne sont pas concernés. Le monde est voué inéluctablement aux déplacements spirituels. Rien ne disparait, les choses ne font que se déplacer en conservant leurs rôles.

Khalifa Touré


 

 

 

jeudi 12 avril 2018

DANS LE COMA DEPUIS TRENTE SIX ANS: JEAN PIERRE ADAMS




Voici Jean Pierre Adams, footballeur franco-sénégalais au destin singulier et tragique. Ah ! que le fil du destin peut être tranchant, cruel et effrayant. Mais les pauvres ignorants que nous sommes ne peuvent comprendre, les croyants inaccomplis, les non-initiés d’aujourd’hui, « les fils de la matière » se seraient méfiés de la vie plus souvent qu’il ne le faut, s’ils savaient. Ah ! que savons-nous du monde spirituel, le monde des âmes, des différents compartiments de la vie intérieure. L’âme est vaste, elle est appelée à retourner à son origine, à son nom véritable. Mais les étapes sont tellement nombreuses à arpenter que le souffle court des âmes vient butter violemment sur les murs des prisons de la maladie, des accidents, des catastrophes naturelles mais surtout de l’ignorance… La plupart des hommes ne savent pas qui ils sont c’est la pire des épreuves. L’ignorance est la pire des punitions. Mais Jean Pierre Adams savait, il sait maintenant de science certaine. Figurez-vous que ce colosse qui était plein de vie et qui faisait la fierté de ses coéquipiers est dans le coma depuis trente six ans. Trente six années, excusez du peu ! Né à Dakar le 10 Mars 1948, cette « perle noire » s’est retrouvée en Europe par un coup du destin. En pèlerinage à Montargis dans le Loiret(France), sa grand-mère, une fervente chrétienne, l’a confié à l’âge de huit ans, à une école catholique. Recueilli ensuite par une famille adoptive, le petit Adams a ainsi échappé à l’assistance publique.

Il y eut dès la prime enfance de ce jeune africain comme une sorte de destinée étrange et sombre. L’on dirait que l’orage approchait, quelque chose de fort et de grandiose arrivait à pas lourds. Pourtant Jean Pierre Adams a connu la gloire et le grand amour de sa vie en 1969 lorsqu’il se maria avec Bernadette, une femme vraiment exceptionnelle. Sa carrière de footballeur débuta en amateur à l’Entente de Fontainebleau en 1968 puis à Nîmes en 1970. Un peu plus tard en 1972 il atteint le sommet de sa révélation sportive en devenant vice champion, il intégra l’équipe nationale de France. Alors débuta le palmarès international de ce solide défenseur qui mesurait 1m78. Avec le célèbre Marius Trésor, ils formèrent le fameux rideau défensif tricolore, le meilleur depuis lors, à l’époque glorieuse où les postes de stoppeur et libéro avaient un sens. Adams est de la lignée des Karl-Heinz Forster l’allemand de dix ans son cadet, Ruud Krol le hollandais et Gentilé l’italien. 

Jean Pierre fut vice champion de France à deux reprises avec Nîmes et Nice, vainqueur de la coupe des Alpes, Finaliste par deux fois du championnat de France amateur, demi finaliste du Championnat de France avec Nîmes et 22 fois sélectionné en équipe de France de 1972 à 1976. Aujourd’hui plusieurs stades et terrains de foot de France portent le nom de Jean Pierre Adams.

Mais qui l’e
ût cru ? Jean Pierre Adams a eu sa plus grave blessure sur un lit d’hôpital.

En effet c’est à la suite d’une rupture du ligament au genou que Jean Pierre Adams subit une opération bénigne qui aurait dû se passer sans complications. Mais une grave erreur d’anesthésie et des négligences à la chaine, provoquèrent des lésions profondes au cerveau de ce jeune sportif en bonne santé. Le Mercredi 17 Mars 1982 il sombre dans un coma profond dont il ne s’est toujours pas réveillé. L’hôpital a été reconnu coupable et condamné. Mais la vie ce couple heureux a été définitivement brisée. 

Son épouse Bernadette, une dame courageuse refuse l’euthanasie, elle reste seule à s’occuper de son mari. Elle témoigne par ces propos poignants : « Le matin, je lui sers son petit déjeuner au lit à 7 h 30 puis ses yeux se referment. A midi le kiné arrive et on le lève puis je le fais déjeuner. Légumes, viande ou poisson mixés que Bernadette lui donne à la cuillère. Puis je finis sa toilette, je le coiffe, l'habille et je le rase, à la main... Il a la peau douce, lisse. Il ne vieillit pas, à peine quelques cheveux blancs. A 16 heures, il goûte puis dîne à 19 heures. Dès qu'il y a un match à la télé, je lui mets.»
Il faut dire que Jean Pierre n’a pas besoin d’assistance respiratoire mais il reste dans un état végétatif. Il a eu deux fils, Laurent et Frédéric et des petits-fils qu’il ne connaitra peut-être un jour de Mars lorsqu’il se réveillera d’une manière ou d’un autre. Jean Pierre Adams est né au mois de Mars, il a sombré dans le coma profond au mois de Mars. « Le foot m’a tout apporté et il m’a tout repris » affirme aujourd’hui Bernadette Adams.
Khalifa Touré





vendredi 6 avril 2018

LE STRATÈGE POUTINE FACE A L'OCCIDENT





« Le monde ne vaut que par les extrêmes et ne dure que par les moyens. Il ne vaut que par les ultras et ne dure que par les modérés.» Paul Valéry.
« Nous ne serons jamais d’accord, donc faisons nous la guerre maintenant! » serait sans nul doute et  tout bien considéré, la formule littéraire de la stratégie Poutine, un homme extrêmement réaliste, dangereusement réaliste pour l’Occident qu’il comprend parfaitement, dont il a étudié l’ADN culturel avec la minutie de l’entomologiste. Il n’ya que l’Afrique qui croit à la paix éternelle avec l’Occident, qui se trouve au Nord précisément, une erreur de direction très symptomatique. Quant à la Russie orthodoxe elle n’a pas les mêmes références que le catholicisme tropical des africains. L’occident ne comprendra jamais l’Orient dans sa totalité, cette Russie orientale au-delà de l’Oural qui a vu se jeter toutes les armées napoléoniennes et plus tard hitlériennes pour venir avaler l’ogre russe. Impossible ! Elles ont tous échoué en voulant traverser cette grande plaine qui est le ventre mou géographique du pays de Vladimir Vladimirovitch Poutine. C’est pourquoi la Russie ne lâchera jamais la grande plaine de la Crimée. Pourquoi l’Occident s’accroche à cette province russe ? Tout est là. La Crimée est le passage obligé de toutes les armées occidentales. C’est la frontière géostratégique avec l’Occident.
Il n’est pas bête Vladimir Poutine, il savait qu’un jour ou l’autre il y aurait le type de réactions que l’on constate ces derniers jours, l’expulsion massive de diplomates russes, d’abord en Grande-Bretagne ensuite aux Usa, en Ukraine, en Allemagne, en Belgique et par l’Otan. Les choses iront crescendo, mais ils n’oseront pas toucher l’argent russe qui se trouve à la City à Londres. Leur capitalisme en a rudement besoin, à cause de la crise économique et financière qu’ils tentent d’escamoter à force de chiffres et de contorsions intellectuelles.
Mais il ne fait pas bon d’être opposant au très populaire Vladimir Poutine. Son pays n’a que faire de la démocratie qui est devenue l’instrument mortel pour détruire les Etats opposants et les zones émergentes qui sont des menaces futures. Cependant on n’a pas forcément besoin de dictature pour faire front à la démocratie libérale. La plupart des opposants de Vladimir Poutine qu’ils soient politiques ou journalistes ont raison en partie, seulement. Mais leur raison est capturée, volée et dénaturée par l’Occident qui ne peut pas la fermer, se tenir tranquille et laisser aux autres la liberté d’inventer un destin politique. L’Occident a une expérience ancestrale de l’hégémonie. Ses menées impériales jusque dans sa manière de coopérer est humiliante pour les autres. Même un ami honteux comme l’Egyptien Al Sissi l’a compris qui s’est allié avec les salafistes conservateurs qui eux aussi ont un projet politique.
Ceux qui commettent l’erreur de suivre l’occident jusqu’au bout de l’amitié n’ont rien compris. Ce sont des imbéciles heureux. L’Occident a le complexe du dépouillement. Il vous demandera de tout laisser tomber, jusqu’à votre nom, vous reprochera même d’être le fils de votre père. Il ne soutient que ceux qui disent intelligemment du mal de leur propre culture. Beaucoup d’écrivains, de cinéastes et autres organisations de la société civile sont dans le programme de l’auto-dénigrement. Ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
Lors de la prochaine coupe du monde Football, l’Occident et sa province mondiale verra défiler la Civilisation russe, l’âme russe à travers les figures tutélaires de Lev Yachine( le plus grand gardien de but de tous les temps devant l’anglais Gordon Banks et Maier le chat allemand) et son héritier Rinat Dassaev. Les œuvres scientifiques de Dimitri Mendeleïev avec son tableau de classification des éléments, les grands musiciens classiques Moussorgski, Stravinski et les écrivains, les plus grands qui ont inspiré l’Occident, Léon Tolstoï, Fiodor Dostoïevski, Gogol, Pouchkine, Tourgueniev, Vladimir Maïakovski, Nina Berberova, Alexander Soljenitsyne et les grands souverains Pierre le grand, Alexandre 1er ensuite la Reine Catherine. Tout cela, personne n’en veut en Occident surtout en Angleterre dont l’échevelé ministre des affaires étrangères Boris Johnson a comparé « la coupe du monde de Poutine » aux jeux olympiques de  1936. Une injure et un affront à la Russie qui a connu la grande invasion hitlérienne qui a fait  plus de vingt millions  morts. N’eussent été Staline et Churchill, Hitler aurait conquis le monde.
Mais alors tous ces empoisonnements d’opposants et d’anciens espions sont casus belli pour l’Occident, des actes de guerre froide, dont les commanditaires ont suffisamment réfléchi sur les conséquences diplomatiques. Ils ne veulent pas d’une certaine paix avec l’Occident. Qui sont-ils ? Ils veulent éviter le baiser mortel  de l’Occident politique. Il ya suffisamment de nationalisme et d’amour patriotique en Russie pour mécontenter même les « pro-occidentaux » après ces humiliantes et  massives expulsions de diplomates. Les russes qui déplacent les pions sur l’échiquier l’ont voulu ainsi. Même les partisans du rapprochement avec l’Occident vont être gênés par ces pratiques diplomatiques guerrières. Vladimir Poutine ferait un champion d’Echec ou de black Jack, c’est selon. A long terme il sait que « le monde ne vaut que par les extrêmes et ne dure que par les moyens. » Il sait que dans le futur ce sont les données civilisationnelles qui seront déterminantes. Il y aura un combat historique entre l’esprit et la matière. Ces faits  ne sont  que les prémisses politiques des événements à venir.
Khalifa Touré