Je n’ai jamais lu un livre aussi assommant que « Diplomacy » de Henry Kissinger. Huit cent soixante et
une (861) pages de théorie et de pratique diplomatiques. Mais un livre
paradoxalement délicieux pour les amoureux des choses de l’Etat. « Diplomacy »
est avant tout un livre d’histoire, un « chef-d’œuvre » de l’histoire
de la diplomatie et des choses de l’Etat du 17ème siècle à nos
jours, peut-être « la bible » de la diplomatie.
Le seul regret c’est
la présence insuffisante d’un monument comme Charles De Gaulle et du talentueux
François Mitterrand. Ce livre aurait été enrichi par l’évocation de la
décolonisation et ses soubassements diplomatiques par exemple, et du coup
aborder le général De Gaulle. François Mitterrand le
talentueux « florentin » aurait permis de souligner les
fondements diplomatiques du sommet de La
Baule et les conférences nationales
en Afrique avec en toile de fond « la fin » des luttes idéologiques
en Afrique. Mais enfin, ce livre est volumineux, suffisamment volumineux pour
en savoir beaucoup sinon tout sur la diplomatie.
Kissinger est un admirateur « fou » d’un autre
français le cardinal de Richelieu qui est le père de l’Etat moderne,
l’inventeur de la raison d’Etat, un génie et un fanatique de l’intérêt
national. Mais il ya le président américain
Woodrow Wilson, l’anti- Richelieu, le père de la diplomatie américaine, le
chantre de l’idéalisme diplomatique qui est omniprésent dans l’œuvre. Deux
personnages historiques qui, à deux-deux, suffisent pour définir les deux
mamelles de la diplomatie : la raison et l’idéal si l’on peut dire,
l’intérêt national et la coopération amicale.
Le livre est une série de découverte de personnages
historiques soi-disant connus comme Winston Churchill, Franklin Delano
Roosevelt, Adolf Hitler et Joseph Staline, Mao Zédong, Zu Enlai etc. Mais Otto
Von Bismarck, le père de la « Realpolitik »,
Napoléon 3, et plus tard Conrad Adenauer ou bien même Gamal Abdel Nasser
resteront pour nous des Personnages étonnants.
La diplomatie c’est
aussi l’affaire de grands hommes d’Etat. Ce livre nous permet d’en découvrir
une panoplie. Des hommes aussi étonnants que controversé : Le diable
boiteux Talleyrand, Palmerston, Benjamin Disraeli, William Gladstone, John
Foster Dulles, Metternich, Kissinger lui-même( peu mentionné).
Avec Kissinger on découvre que la diplomatie comme toutes les
choses de l’Etat est avant tout un idéal et puis ensuite une pratique. Quoi qu’on
pense de l’auteur et de « l’exactitude historique » ou non de l’ouvrage,
ce livre est un grand édifice qui vaut le risque d’être escaladé pour les
alpinistes du savoir que nous aimerions être.
KHALIFA TOURE
En effet ce livre que j'ai pu parcourir est une vrai encyclopédie de la diplomatie moderne mais aussi une explication des conditions d'existance, de l'âge d'or et du futur de la diplomatie US qui sera appelé selon l'auteur à coexister avec les autres puissances naissantes.Ce livre est l'un des rares ouvrage de diplomatie accessible au grand publique donc à ceux qui veulent mieux se cultiver ou "escalader les édifices du savoir".
RépondreSupprimermerci Khalifa.