jeudi 19 octobre 2017

NOUS IRONS TOUS AU PARADIS!





« Hélas ! que saurait-on si l'on ne savait point que la mort est vivante ! Un paradis, où l'ange à l'étoile se joint, rit dans cette épouvante. »  Victor Hugo, L'année terrible

Le paradis est le bonheur perdu, la chute, la félicité manquée, par la faute de personne. La vie n’est pas une erreur, une faute regrettable, un mal curable, c’est une nécessité, la vie a toujours été. Nous sommes immortels. La vie, le début de toute chose est un jaillissement lorsque la grande volonté voulut, alors ce fut l’apparition physique de l’homme. Auparavant il s’est passé des choses et des choses, des étapes multiples, nous sommes antérieurs au Big-bang. Nous sommes antérieurs au Paradis, nous venons du Paradis, nous finirons tous au Paradis. Ah ! que c’est effrayant, que l’âme est vaste, que la vie est longue, douloureuse et lancinante. C’est l’enfer partout mais plus tard ce sera le paradis que l’on a perdu. John Milton a vu juste ! L’enfer, le vrai, est indescriptible, indicible, innommable, il est en dessous, c’est la grande ignominie, l’infamie suprême, la honte, la métamorphose dégradante, l’avilissement le plus bas dans les profondeurs des abysses de l’insouciance. L’enfer est profond mais il est surtout lancinant, long et lent, d’une longueur que l’on ne peut imaginer. C’est la paresse, l’ignorance et surtout la froide indifférence face à la causalité des choses, l’origine première et la fin dernière qui  aboutit à l’enfer.

Quant au paradis, il  est à la pointe acérée, c’est la grande cime, les hauteurs de l’accomplissement ultime. C’est le fleuve des origines. Nous tendons infailliblement vers l’accomplissement de notre mémoire perdue.  La vie est d’une gravité, parce qu’elle est d’une puissante faiblesse. Lorsque les crimes sont nombreux, les rebellions tranchées, les insouciances incurables notre retour vers le Paradis de l’accomplissement par  la révélation de « qui nous sommes » vraiment,  sera d’une lenteur douloureuse. Voilà où réside le sens du Gnôthi seauton de Socrate (connais-toi toi-même). Le « connais-toi toi-même » est gnostique et philosophique, c’est l’étape ultime où notre identité première nous est révélée, sans quoi n’irons jamais à Dieu. Nous allons connaitre la grande épreuve du manque jusqu’à la fin, avant que le paradis et l’enfer se présentent gravement  à  nous.   Certains vont ramper comme des batraciens, d’autres seront d’une lenteur plus lente que celle du paresseux. « Laa ya moutou fiha Wa la Yahya », ni vie ni mort ne les prend. Dans Le temps retrouvé » de Marcel Proust «  Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdu. »

Cette terre  là, cet ici que nous chérissons tant et que nous détruisons beaucoup, nous allons la quitter, pour aller où ?... Là où nous étions avant que nous soyons ici. De toutes les façons nous n’étions pas là, avant ce temps-ci, il y eut un temps autre que ce temps fulgurant et linéaire. Faut-il pour autant précipiter la fin, détruire la terre ?  "Si la fin du monde venait à survenir alors que l'un d'entre vous tenait dans sa main une plante, alors s'il peut la planter avant la fin du monde, qu'il le fasse !" (Rapporté par Ahmad). L’un des propos du prophète Mohammad(PSL) les plus bouleversants pour moi !   Un Hadith pas seulement « écologiste » mais eschatologique, « irfanique », mais d’une eschatologie qui embrasse l’ici et l’ailleurs à la fois dans un mouvement amoureux de large humanisme. 

    Les preux chevaliers, les plus valeureux, ceux qui savent et qui ont compris, ceux qui ont gouté à l’élixir de la connaissance fondamentale, qu’ils l’aient oublié ou pas finiront à Dieu. Certaines âmes vont anticiper, raccourcir le chemin, réaliser en une vie mille autres projets de vie.  Chaque jour est une vie, chaque souffle est une éternité, c’est le sens pur de Carpe Diem. Saisis-toi de la vie présente parce que l’instant présent est une éternité, voilà l’enjeu qui n’est pas un jeu. Une formule à la lourdeur effrayante aujourd’hui dévoyée par les mondains et les jouisseurs qui se disent épicuriens. Un épicurien est d’abord un homme mesuré. Ne perd pas de temps, parce que la fuite du temps est triste et mélancolique. Chaque instant est un jugement, à chaque souffle une âme atterrit devant ses œuvres. Il ya mieux que le Paradis c’est la plongée finale dans le fleuve de Dieu.

Khalifa Touré






lundi 9 octobre 2017

ROHINGYAS, RESITANTS KARENS ET CRISE DE L'HUMANITE







« L'homme, avec le monde qui l'entoure, est une tâche à réaliser, un immense réservoir d'avenir. » Ernst Bloch.
   Ce n’est plus de l’humaine condition dont il s’agit ni ces résistances qui manquent de sens parce que trop politiques, ces dénonciations  sans lendemains  faute de fondement spirituel, ces indignations suspectes parce que trop unanimes et trop collectives, ces colères évanescentes parce que trop empruntées, ces révoltes faciles puisque  non révolutionnaires, mais c’est de l’Humanité qui peine à retrouver sa place dans le corps de l’Homme devenu moderne depuis longtemps. Cette modernité devenue anomalie depuis belle lurette parce que trop politique. Et si ce n’était  que cela ! Les choses sont encore pires. Il va falloir réinitialiser la civilisation humaine. L’avenir-mode d’emploi c’est : La reconnexion culturelle. Ce qui est arrivé à l’occident n’a pas laissé indemne les autres cultures du monde qui est trop éloigné de la philosophie traditionnelle. René Guenon l’a compris qui a écrit dans « Les états multiples de l’être » : Lorsque cet « ésotérisme » est méconnu, la civilisation, n’étant plus rattachée directement aux principes supérieurs par aucun lien effectif, ne tarde pas à perdre tout caractère traditionnel, car les éléments de cet ordre qui y subsistent encore sont comparables à un corps que l’esprit aurait abandonné, et, par suite, impuissants désormais à constituer quelque chose de plus qu’une sorte de formalisme vide ; c’est là, très exactement, ce qui est arrivé au monde occidental moderne ».

   Notre humanité en dérive s’est détachée des sciences anciennes celles qui garantissaient notre équilibre et que toutes les religions ont professées  avant que des religieux de tous ordres se sectorisent. Tous les systèmes éducatifs, laïcs ou religieux ont perdu de leurs fondements métaphysiques. Le premier remède est de reconnaitre que l’on a tous échoué. Aucun religieux n’est supérieur à un autre dans l’absolu. Il n’ya qu’une seule religion c’est la soumission au Bien. Les hommes ont commencé à perdre leur humanité le jour où ils ont cru être au dessus des autres espèces dans l’absolu, or la supériorité ou l’infériorité absolue face aux autres éléments de la nature  a fondé une idéologie mondialement partagée, une morgue et une arrogance, une pleine gloriole qui s’est transformée en sotte fatuité et qui finalement nous ont transformé en meurtriers incurables.  Ceux en qui il reste des traces d’humanité, ces hommes qui ont des flashes ou des bribes de souvenirs d’initiations anciennes au Bien, ces gardiens à l’âme altruiste, ces anciens initiés  qui ont participé à la préservation des savoirs qui garantissent la présence de l’homme ici-bas doivent être à l’œuvre, et ils le feront gratuitement.  

   Cependant les génocidaires qui se disent « bouddhistes » antimusulmans (une contradiction)  et les indignés médiatiques se retrouvent sur le même terrain de la politique. Auparavant, en cette Birmanie pays ultra-fermé,  corseté par une tyrannie militaire méconnue dont le seul visage externe fut pendant des années Madame Aung San Suu Kyi, opposante historique à ce régime qui n’est même pas stalinien, actuelle « victime » ignorante de la politique, de la diplomatie et de la raison gouvernementale. Elle été rattrapée par la politique et  cette islamophobie quasi culturelle dans ce pays. Ceux qui la critiquent devraient attaquer plutôt ces manières particulières de gouverner qui ignorent l’Homme et que l’on enseigne partout. Pauvres de nous ! Je plains ceux qui ont des solutions politiques à tout. Mandela l’a compris qui est vite parti, sinon il ne serait plus Mandela. Auparavant il ya très longtemps ce fut d’abord le peuple juif, les amérindiens, les Aborigènes, les Cambodgiens, les arméniens, les Tutsis… aujourd’hui les Rohingyas ou l’impossible génocide. Personne ne peut faire disparaitre toute une humanité. A côté, dans la même Birmanie un autre peuple, les Karens (comme les Rohingyas) végètent sous la botte de l’horreur, du supplice et de la mort permanente. 

L’humanité est entièrement syndicalisée, elle a perdu alors son calme, se détachant du  souverain Bien tant voulu par l’âme. Les philosophes et les poètes ont disparu, il ne reste que des humano-excités pauvres bougres tout juste alphabétisés qui hurlent derrière la démocratie, cette grande illusion.  Il n’ya plus d’Abbé Pierre, de Mère Theresa, rien que des Prix Nobel, mon Dieu ! Plus de Mandela, plus de saints laïcs puisqu’on refuse la sainteté aux laïcs. Ce monde est bien loin de l’Emir Abdel Kader le grand résistant algérien.   Entre le 09 et le 17 juillet 1860 à Damas Abd el-Kader s'est interposé par la force pour protéger les familles chrétiennes venues se réfugier en nombre dans le quartier des Algériens. Il en a sauvé près de 1 500 d'une mort certaine, alors que plusieurs milliers d'autres meurent.
"Ne demandez jamais quelle est l’origine d’un homme ; interrogez plutôt sa vie, son courage, ses qualités et vous saurez ce qu'il est. Si l’eau puisée dans une rivière est saine, agréable et douce, c’est qu’elle vient d’une source pure." Disait-il.

   Mon Dieu ! comment une grande dame, raffinée et cultivée titulaire  d’un PHD à l'École des études orientales et africaines de Londres, en est elle arrivée à ce niveau d’insensibilité et de realpolitik face à cette terrible infamie, ces massacres génocidaires qui nous éloignent de notre humanité ? A quoi ont servi les cours de philosophie politique et d’économie au St Hugh's College d'Oxford ? Questions qui s’adressent à tous ! Autant dire que nous avons dû terminer nos études  doctorales avant d’entrer à l’école élémentaire du bon sens, de l’humanisme et des bons caractères. Les certificats de bonne conduite décernés avec pompes et légèreté aux plus « offrants », ces personnalités dont on ne sait rien si ce n’est qu’ils sont sous les feux de la rampe construite selon une mécanique qui obéit au succès. La fabrique internationale du succès et de la bonté, les nombreuses œuvres caritatives de ces stars… intellectuelles, chanteurs ou politiques, à  qui  l’argent n’appartient pas. Elles n’ont qu’à prêter leur nom, c’est tout ! et c’est terrible et complexe !
La bonté c’est autre chose, loin des oripeaux et autres clinquants de la surmédiatisation. Ce qui se passe en Birmanie et qui vient de loin est l’expression d’une défaite collective. Une défaite d’ordre morale. Nous risquons d’aller tous à Canossa. La crise de l’humanité est spirituelle, c’est la crise de la perception, l’incommunicabilité et l’incompréhension, le grand décalage horaire entre les cultures tout ceci créées et préfabriquées par nous-mêmes. Nous avons violé nos propres origines puisque nous venons de la même source de lumière.
A quoi nous ont servi les enseignements du premier des bouddha Siddhârta Gautama ? Nous nous sommes éloignés des préceptes de Zoul Kilfi qui remonteraient à Mathusalem le sage fils d’Enoch-Idriss descendant d’Adam et grand père de Noé.  Alors nos mantras deviennent impuissants et nos chapelets brisés par la mondanité et la géopolitique. C’est le lot quotidien de l’homme d’aujourd’hui en ces temps de « mécroyance » ou le scepticisme non pas du philosophe mais celui de l’ignorant (disons-le),  frappe de plein fouet et par vagues successives. Les enfants et les  adultes qui ont refusé de grandir sont en train de se liguer contre l’humanité. Ce sont les mineurs incrustés dans la culture qui refusent toute forme de majoration. Ils procèdent par la terreur verbale. La confusion normale et historique entre Bouddha, Zoul Kifli et le prophète Ezéchiel devrait beaucoup faire réfléchir sur l’Unicité.      Aucun d’entre -eux n’aurait pu autoriser le meurtre du prochain, l’enlèvement d’une seule âme, l’assassinat, le meurtre ou l’épuration ethno-religieuse. Cela va de soi. Aujourd’hui ce sont les musulmans Rohingyas et les Karens Birmans, demain ce sera qui et venant de quel côté ?        
  La lecture du « Vieux prêtre du temple de Shiga et son amour » de l’immense écrivain japonais Yukio Mishima fut un puissant remède, une surprise, un étonnement suivi de puissants Allah  Akbar devant un texte aux résonnances « bouddhiques », soufies et ascétiques. Un court texte à lire publié dans le recueil « Mort en été », c’est toujours l’Orient qui nous parle à travers le plus occidental des écrivains japonais.
La lecture de l’Isha Upanishad la plus connue des Upanishads est aussi un puissant remède contre la deshumanisation.   « De 'upa': proche de, près de, 'ni' : bas, et 'shad' être assis. C'est le fait d'être assis aux pieds du Guru pour recevoir l'enseignement. Les Upanishads forment ce que l'on appelle le Vedanta, de Veda-anta, la fin des Vedas, non seulement parce qu'elles constituent en la partie finale, mais surtout parce qu'elles en sont l'enseignement ultime, atteignant à la plus haute métaphysique, au-delà de  laquelle est le royaume du Silence » a écrit Gaura Krishna. Cela rappelle étrangement la voie du silence chez Ru ‘mi, une affaire à suivre.  Il ya de la sagesse partout ! C’est la propriété de l’humanité entière, toutes ces choses  essentielles ont une même origine divine, enseignée et transmise par les sages.
Les Rohingyas dont le martyr est injustement ethnicisé et les Karens qui depuis longtemps ont choisi la résistance armée contre la déshumanisation ne savent que faire dans ces contrées déshumanisés par la politique.
 Tout cela s’éloigne de l’actualité parce que les génocides et les crimes de masse sont des « révélations », elles sont mystérieuses, elles tentent de se lover dans les bras de la religion. Mais en vain ! “Rester en colère, c'est comme saisir un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un ; c'est vous qui vous brûlez” a professé  le premier Bouddha il ya il six siècles avant Jésus fils de Marie. Paix, Salut et Bénédiction sur eux !

Khalifa Touré


mercredi 4 octobre 2017

Les saints iront-ils en enfer ?




« Un pur trouve toujours un plus qui l’épure »  Anonyme

 La peur panique de tous les grands vertueux, la frayeur constante des preux chevaliers des grandes errances spirituelles, la frousse parmi les hommes qui courent derrière l’espérance croyant au salut possible n’est rien d’autre que la  chute, non pas la douloureuse chute athée de Jean Paul Sartre mais la grande Chute, le grand fracas, celle qui a fait choir tant de pèlerins sur tous les chemins, de Damas à Saint Jacques de Compostelle, du ciel à la terre mais la dégringolade, l’effondrement le jour où tous les regards seront figés dans les eaux calmes du Grand bilan.
Heureusement nous passerons tous par des étapes de « transformation » multiples même après qu’on aura traversé le voile de la vie ou de la mort (c’est la même chose, les morts sont vivants). Il ne s’agit plus de méditer seulement sur le mystère de la vie et les secrets de la mort mais il faudrait en arriver à supprimer et dompter la peur devant ce grand vide qui n’est qu’une illusion. Le vide n’existe pas, en tout cas dans la sphère cosmique qui nous concerne. C’est la raison pour laquelle le hasard n’existe pas non plus. Le moindre espace vide aurait pu autoriser le hasard. Nous sommes immortels ! Est-ce  le grand mystère ?  Le grand secret qui est d’une flagrance  et d’une évidence telle  qu’on l’ignore. Nous ne pouvons voir ce qui tape à notre œil.  N’en déplaise aux purs qui pensent même être plus purs que  Jésus fils de Marie, les bienheureux illusoires dont le salut est prétendument garanti par une foi factice, une piété  clinquante, ceux qui prétendent donner la lumière aux autres qui n’en ont pas, les illuminés qui tirent à hue et à dia…Mais les destriers de la foi refusent d’être les chevaux de Troie d’une croyance impie. Les saints ne sont pas des palefreniers de la foi, ils jettent un regard envieux sur le palefroi mais ne le montent pas, ils préfèrent le destrier non  par orgueil chevaleresque mais ils cherchent la dextérité, la rectitude. Alors ils franchiront le feu ! Pour qui sonne-t- on le glas ? Mais au  glas les pirates qui photocopient la foi préfèrent sonner l’hallali contre leur prochain. Ils ont la haine au croc.
  Les présomptueux  ne savent pas que tous les hommes sont faits à partir de la lumière même si nombreux d’entre eux seront des démons. La seule grande menace contre la foi, la croyance en nos origines premières et traditionnelles est l’Idolâtrie contemporaine et la pire des idolâtries est l’ostentation, le m’as-tu-vu piétiste qui se complait dans le jugement et se nourrit du fiel de la haine, de la gloriole et de la fatuité.  
Les saints, les vrais qui ne portent aucun titre ne sont que des mutants arrivés au stade ultime de la mutation, l’extrême onction leur a été donnée dès l’origine  ils n’en ont plus besoin, après avoir gravité les grandes montagnes de larmes et de sang, ils sont partout.  Ils sont voués au danger, à la menace perpétuelle jusqu’à fin( ?), s’il ya une fin, si ce n’est le repos permanent. Les saints marchent sur une terre frêle recouvrant un volcan incandescent. Ils ne doivent pas être nombreux ces porteurs du trône, le trône de la grande vertu. Les vertueux ne sont pas forcément piétistes et ritualistes. Un vertueux est un homme qui a atteint l’équilibre. Mais le chemin de l’équilibre passe nécessairement par des moments de déséquilibre douloureux. 

« Les saints iront-ils en enfer ? » Un tel titre aura fait penser à un auteur oublié il s’agit de Gilbert Cesbron, dont les saints vont dans l’enfer de la misère, de la déchéance et de la décrépitude morale des gens sans parts. Ces prêtres ouvriers dont le salut ne peut résider que dans le travail, le soutien moral et…la prière. Ils plongent dans l’enfer de la précarité pour sauver leur prochain comme l’intellectuel petit bourgeois est appelé à se salir les mains. Ceci n’est pas une provocation. Autant dire que l’enfer est compartimenté, à chacun son enfer. Il est au pluriel chez le grand sculpteur  dont la porte des enfers est d’une beauté dantesque. Mais on ne revient jamais indemne de l’enfer de l’orgueil, de la supériorité et de la haine de l’autre. Les saints auto-investis iront en enfer !

Khalifa Touré