Voici le grand mathématicien Africain-américain David Blackwell. Cet homme n’est pas un
simple calculateur, il est avec son collègue indien, le grand statisticien Calyampudi Rao, à l’origine d’un théorème,
le théorème Rao-Blackwell qui est révolutionnaire en statistique. Selon
les spécialistes de la mathématique ce théorème à cet avantage qu’il suffit en
effet que l'estimateur de départ
soit sans biais pour pouvoir construire un nouvel estimateur ayant une variance
plus faible.
L'estimateur
de départ n'a pas besoin d'être convergent ou efficace. Pour construire un
nouvel estimateur ayant une variance plus faible que celle de l’estimateur
initial, il suffit de l’augmenter par une
statistique plus exhaustive. Ce n’est pas du charabia, mais de la
probabilité qui peut mettre de l’eau au moulin de bien des analystes,
économistes, sociologues, politistes ou historiens.
Né le 24 avril 1919 à Centralia dans l’Illinois, il n’aimait
pourtant pas les mathématiques estimant qu’elles manquent d’intérêt. Ce n’est
qu’en classe de première qu’il commença à s’intéresser à cette grande et noble
science après avoir suivi un cours d’analyse. Quatre années plus tard il
soutient une thèse de doctorat sous la direction du grand théoricien des probabilités
Joseph Leo Doob. Il faut dire que ce
David avait plus que du talent, il avait quelque chose de différent aidé en
cela par la chance d’avoir fréquenté un lycée mixte à l’époque de la
ségrégation raciale et d’être un travailleur soutenu par l’effort de ses
parents.
Il entra à
l’université à l’âge de 16 ans. Malgré son génie et sa précocité des
centaines d’universités américaines lui refusèrent un poste d’enseignant ;
à l’époque les noirs ne pouvaient enseigner qu’à des noirs. A partir de 1942 il
donna des cours en Louisiane, à Atlanta, Berkeley et puis ensuite à Howard, la
prestigieuse université « noire ». Il finit par être reconnue et célébré
par les grandes universités comme Yale, Harvard et Standford.
En 1965, il devint le premier Noir américain
nommé membre de la National Academy of Sciences aux États-Unis. Le
8 juillet 2010, ce fils de cheminot, descendant d’esclaves, ayant subit
toutes formes d’humiliation meurt à Berkeley après avoir mené une vie utile et
pleine de sens, ayant contribué au développement de l’esprit humain en publiant
de nombreux ouvrages et plus de 80 articles scientifiques. MERCI DAVID
BLACKWELL !
KHALIFA
TOURE
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