Depuis l’invention de la poudre explosive par l'alchimiste chinois Sun Simiao
il y a des milliers d’années les hommes continuent de jouer à leur sport
favori : le jeu de la mort. Il ya de quoi s’étonner que les hommes
oublient que la guerre est devenue un art depuis il ya très longtemps bien
avant « De la guerre » de Claus Von Clausewitz le Prussien. Un texte rangé depuis lors parmi les classiques de
l’Art de la guerre enseignés dans beaucoup d’écoles de guerre encore
aujourd’hui. Il est curieux pour les non encore initiés que la poudre explosive
résulte d’un « hasard » d’ordre
alchimique. Mais sachez que « Al Kimya-u » est la dimension
mystique de la science au-delà des préjugés farfelus. La « vérité
vraie »est que Al Kimya-u( Al Chimie) est une manifestation, une partie de
la connaissance de Dieu. Plusieurs mantras mènent au travail intérieur qui
aboutit à la possibilité de réaliser des choses impossibles pour le commun des
mortels.
Mais selon les caprices du destin, derrière la
grande muraille de Chine les boules noires explosives ont décimé des
envahisseurs aujourd’hui inconnus. Il ya mille et une légendes sur la question,
une invention d’un génie terrifiant qui n'était pas destiné à tuer. La guerre
arrive quand la colère s’empare du fer et du feu. Le fer est d’une substance
ultra-terrestre. Il n’existe pas sur cette terre suffisamment d’énergie pour
« fabriquer » » un atome de fer. Voilà l’origine terrifiante de
la guerre. Israël et l’Iran doivent faire gaffe aujourd’hui qu’ils se touchent
mortellement en Syrie avec le Golan comme prétexte. En tous les cas, le génie de la guerre et de
la défense de l’espèce humaine s’est organisé contre les hommes et les démons,
qu’ils soient humains ou autres pour préserver le savoir de conservation et de
mutation fut-il défensivement mortel. Entre la mort et la vie, il n’ya qu’un
cloison, une mince pellicule lumineuse. La mort est l’origine de la vie,
fut-elle mystérieuse.
Les grands
généraux d’aujourd’hui, stratèges retors et
discrets ont des références très anciennes quand il s’agit de l’art de donner
la mort. Le général américain George Patton ne tarissait pas d’éloges sur les
prouesses et le génie militaire des romains et des grecs, de Jules César et
d’Alexandre le grand. Pour défendre
Moscou contre les hordes nazis, les généraux communistes Joukov et autres ont
fait appel à la mémoire du grand
Koutouzov le royaliste à la tête de l’armée russe face à la meute
napoléonienne. Ici, en Afrique du soleil couchant, de terribles meneurs
d’hommes ont guerroyé fusils, arcs, flèches, gris-gris et amulettes en
bandoulière. Ce furent les preux Meissa Boury Déguène Dieng du Kajoor et
Thieyacine du Bawol. En pays mandingue le chef de Guerre Bakary Dian s’est
débarrassé du terrifiant Bilizy à une
époque antérieure à Fakoly Koroma Fakoly Daaba de la bataille de Kirina en 1235. Le légendaire Ibrahima Ngourary est encore
chanté chez les Peulh…
L’histoire des hommes est une histoire de
« l’art de s’entretuer ». Il ya eu de courtes périodes
exceptionnelles de paix mondiale, souvent pas plus de soixante dix ans. La vie sur terre est devenue un grand art de
la survie depuis l’époque moderne avec l’apparition des armes à feu qui ont décimé
les indiens, les bombes qui ont terrorisé le monde entier surtout les
populations autochtones en période coloniale.
« Etant donné que nous ne pouvons pas ne pas nous entretuer,
faisons en sorte d’organiser la mise à mort, donnons lui des règles, inventons
des conventions de Genève pour donner l’impression de toujours appartenir à
l’Humanité. » Voilà « la formule chimique du bonheur » à la
manière de Boris Cyrulnik le psychiatre, l’énoncé en une formule cynique de la
résilience la plus réaliste. Une chose
est sûre les hommes savent qu’ils marchent vers la mort, d’où les tentatives
parfois hypocrites d’organiser une paix factice. Il n’ya pas de camp de la paix par-ci et de camp de la
mort par-là. Le monde se souvient encore
aujourd’hui du bombardement de Dresde entre les 13 et 15 février 1945 par les armées
Britannique et américaine. La ville allemande fut complètement rasée et les populations civiles brulées au
phosphore. Au Vietnam la Napalm américain a fait des dégâts que personne ne
peut mesurer.
C’est alors qu’apparut le gaz mortel de la guerre
entre les hommes. Ce fut le 22 Avril 1915(pour ce que l’en en sait). L’armée
d’Adolf Hitler utilisa pour la première fois le gaz contre l’ennemi au nord
d’Ypres en Belgique. La première guerre mondiale, cette grande boucherie
humaine qui verra l’entrée en jeu des machines à tuer. Les armes dites
conventionnelles sont aussi des armes de destruction massive à une certaine
échelle, tout est question de temps et de psychologie. Le gaz tant décrié en
Syrie et qui a provoqué une indignation sélective porte en ses substances
mortelles le souvenir douloureux de l’hitlérisme, voilà tout ! Bachar Al
Assad a fait plus de morts avant tous ces miasmes mortels, et avant lui son père Hafez El Assad. Lorsque
ce dernier a décimé des milliers de
populations soit-disant favorables aux frères musulmans, qui l’a
condamné ? Qui a donné à Saddam Hussein ce gaz meurtrier qui a envahi
Halabja lors de la première guerre du Golf ? Il fallait pour l’Occident et
son allié saoudien détruire la Révolution Iranienne et le chi’isme à travers la
guerre la plus longue du XXème siècle. Le Kurdistan en a fait les frais.
Aujourd’hui ces mêmes fabricants de gaz mortel qui ont encouragé le gazage des
populations Kurdes prétendent aujourd’hui sauver le Kurdistan dans le but
secret d’affaiblir la Turquie, l’Iran et la Syrie. Ensuite ils vont prendre le
Kurdistan. Il ya du pétrole mais surtout du gaz, un autre gaz non pas mortel
mais celui-là fait vivre
l’économie. Ah que la géopolitique de la
mort est complexe !
Khalifa
Touré
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire