mercredi 27 mars 2013

DAVID Blackwell, mathématicien Africain-américain.




Voici le grand mathématicien Africain-américain David Blackwell. Cet homme n’est pas un simple calculateur, il est avec son collègue indien, le grand statisticien  Calyampudi Rao, à l’origine d’un théorème, le théorème Rao-Blackwell qui  est révolutionnaire en statistique. Selon les spécialistes de la mathématique ce théorème à cet avantage qu’il suffit en effet que l'estimateur de départ soit sans biais pour pouvoir construire un nouvel estimateur ayant une variance plus faible. 

L'estimateur de départ n'a pas besoin d'être convergent ou efficace. Pour construire un nouvel estimateur ayant une variance plus faible que celle de l’estimateur initial, il suffit de l’augmenter par une statistique plus exhaustive. Ce n’est pas du charabia, mais de la probabilité qui peut mettre de l’eau au moulin de bien des analystes, économistes, sociologues, politistes ou historiens. 

Né  le 24 avril 1919 à Centralia dans l’Illinois, il n’aimait pourtant pas les mathématiques estimant qu’elles manquent d’intérêt. Ce n’est qu’en classe de première qu’il commença à s’intéresser à cette grande et noble science après avoir suivi un cours d’analyse. Quatre années plus tard il soutient une thèse de doctorat sous la direction du grand théoricien des probabilités Joseph Leo Doob. Il faut dire que ce David avait plus que du talent, il avait quelque chose de différent aidé en cela par la chance d’avoir fréquenté un lycée mixte à l’époque de la ségrégation raciale et d’être un travailleur soutenu par l’effort de ses parents. 

Il entra à l’université à l’âge de 16 ans. Malgré son génie et sa précocité des centaines d’universités américaines lui refusèrent un poste d’enseignant ; à l’époque les noirs ne pouvaient enseigner qu’à des noirs. A partir de 1942 il donna des cours en Louisiane, à Atlanta, Berkeley et puis ensuite à Howard, la prestigieuse université « noire ». Il finit par être reconnue et célébré par les grandes universités comme Yale, Harvard et Standford. 

En 1965, il devint le premier Noir américain nommé membre de la National Academy of Sciences aux États-Unis. Le 8 juillet 2010, ce fils de cheminot, descendant d’esclaves, ayant subit toutes formes d’humiliation meurt à Berkeley après avoir mené une vie utile et pleine de sens, ayant contribué au développement de l’esprit humain en publiant de nombreux ouvrages et plus de 80 articles scientifiques. MERCI DAVID BLACKWELL !

KHALIFA TOURE



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