dimanche 13 novembre 2016

Donald Trump, Hillary et les politiciens.







Donald Trump gène beaucoup,  personne n’ose le dire. Il  est l’incarnation vivante faussement caricaturale, bruyante, théâtrale et excitée de ce qu’aurait voulu être tous les politiciens hypocrites de la terre.

Ils auraient tous aimé se rouler dans la fange politique comme un cochon, cet animal exécrable, moche comme c’est pas possible, au museau pointu et ressemblant tellement à l’homme ! La génétique vient de le trouver. Ils auraient tous aimé dire des cochonneries genre Donald Trump, proférer des polissonneries devant les enfants ébahis, provoquer l’ire des puritains qui se cachent sous leur froc.

Les politiciens de l’Establishment haïssent à mort l’homme Trump. Ils sont jaloux de sa  liberté à dire tout et n’importe quoi. Mais il ne faut pas s’y tromper, il n’ya pas un seul homme sur terre qui dit tout ce qu’il pense.  La chose est savamment orchestrée. Ils auraient tous voulu se défouler, les politiciens. Pour exemple Nicholas Sarkozy est un excité qui contrairement aux apparences, manque de confiance en soi. Il n’est pas du tout gentil. Un répétiteur indécrottable dira bêtement qu’un homme politique n’a que faire de la gentillesse. Il sera juste cette idée le jour où l’on prouvera que l’homme politique est un être sans âme. Qui n’a pas besoin de bonté naturelle, de gentillesse avenante ? Mais le serial Killer par excellence fut le fameux François Mitterrand, un homme totalement dépourvu de gentillesse sous couvert de talent politique, le plus méchant de la gauche. Un Chirac de la droite est plus humain, comme si l’affaire était une question de droite ou de gauche.

Au Sénégal on dit d’Ousmane Tanor Dieng qu’il est un monstre froid. Monstre on n’est pas sûr, mais froid oui ! Un froid glacial. Macky Sall n’a pas le sourire facile,  on ne sait pas trop ce que cela signifie. Idrissa Seck, on le dit vindicatif, mais personne n’ose faire du Trump sauf… François Hollande en privé qui a dit des mots qu’un président de la République ne devrait pas dire. Mais il est d’une autre espèce lui ! Sarkozy avait dit de lui que c’est un méchant. Mais personne ne l’a écouté. Et Jean François Copé le naïf qui pensait comme tout le monde que François Fillon est un gentil doux et prenable. Il l’a appris à ses dépend.

Quant à Donald Trump il est la partie honteuse de tous les spécialistes de la communication de cuisine. Ils ne pourront jamais nous expliquer comment un homme abonné aux grimaces et singeries a-t-il pu se faire élire président de la République dans le pays de la communication par excellence. Il est l’antithèse de tout ce qu’ils professent et enseignent dans les minables écoles de formation en gestion, leadership et autres insignifiances, j’allais dire « conneries » soi-disant scientifiques. Mais restons poli ! Le mot scientifique est la trouvaille du siècle dernier,  la contre-vérité pour habiller  n’importe quel gadget en mal d’existence. Claude Bernard et Auguste Comte se retournent dans leur tombe.  Lorsque l’on ne trouve plus rien à dire et que l’on est en panne d’idée on dit « c’est scientifique » en levant l’index au ciel tout en grimaçant. Je voudrais bien que vous excusassiez mon vocabulaire Trumpien (J’avance imprudemment l’imparfait du subjonctif comme gage pour quémander votre pardon). Les pompeux analystes de télévision qui ont prédit sa défaite ne feront pas leur mea culpa comme d’habitude. Ils ne présentent jamais les choses comme elles sont mais toujours telles qu’ils voudraient qu’elles fussent. Personne n’a  osé dire que Trump va passer. Même pas nous qui avons pondu ce texte quatre jours avant le scrutin. C’était clair, il allait passer, parce qu’en mécanique électorale lorsque l’on va crescendo il n’ya pas de raison que l’on descende brutalement à soixante douze heures. Les sondages aussi ont menti, c’est très clair. Ils étaient ouvertement pro-Hillary. Ceux qui font parler les chiffres mentent  aussi, ils ont provoqué la crise grecque. C’est « scientifique » tout cela !

Cela dit et ….écrit,  son prédécesseur devra beaucoup se morfondre ! Comment Barack Obama s’est arrangé pour avoir un tel homme comme successeur ? Trump est en partie l’œuvre de Barack Obama qui a déçu tout le monde et réveillé un vent de puritanisme anti-minorités aux USA. Certes faut-il reconnaître que son élection a réveillé de vieilles rancœurs racistes.  Il a passé huit années à défendre les minorités sauf les...noirs. Cet homme avait visiblement peur de Washington. Voilà le résultat ! Et comment les américains peuvent ils choisir une Hillary Clinton démodée, qui est là depuis toujours. Hillary une « femme nouvelle » ? Ah que non ! Elle est déjà fatiguée. Au moins elle n’est pas de l’acabit de Margaret Thatcher le monstre. L’Establishment politique mondial pense « bêtement » que les gens d’en bas n’ont pas les moyens de comprendre. Les gens d’en bas de l’échelle sociale ? Ils comprennent trop d’ailleurs. Et même leur compréhension leur joue des tours du genre… Donald Trump. Tout ce que le bonhomme à la coiffure difficile raconte n’est que le langage hypertrophié d’une rhétorique politique  seulement prise à l’envers.

Il a surfé sur l’inculture assumée. Une bonne partie de la classe moyenne inférieure  américaine et des couches défavorisées par le libéralisme  sont d’une inculture qui fait peur. Ils ne connaissent rien à la géographie mondiale et confondrait un Sikh enturbanné à un arabe forcément musulman. Et cela n’a jamais gêné personne, tant que le système, la machine Washington fonctionnait. Ils ont un système éducatif des plus inégalitaires au monde, les américains. Les États-Unis, c’est le pays des raccourcis par excellence, le pays le plus dynamique où tout est possible, même Donald Trump qui ne fera certainement pas tout ce qu’il a dit, c’est pas possible. Certains de ses partisans seront déçus ! 

 Les politiciens exercent le métier le plus dur au monde mais ils ont le malheur d’être les seuls à le savoir. C’est la rançon des malheurs qu’ils font aux populations une fois élus. Mais  « c’est bien fait pour la gueule des politiciens », comme dirait Trump. La tendance lourde au monde est que les peuples ne veulent plus de la dictature de l’Establishment, qu’il soit politique ou intellectuel. Les cadres, experts, consultants, politologues médiatiques, politiciens inguérissables auront fort à faire sous peu. Ils ont perdu leur autorité morale et c’est le début de quelque chose que personne ne peut deviner. LE MONDE NE NOUS APPARTIENT PAS. SOYONS MODESTES!

Khalifa Touré


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