Donald Trump gène
beaucoup, personne n’ose le dire.
Il est l’incarnation vivante faussement
caricaturale, bruyante, théâtrale et excitée de ce qu’aurait voulu être tous
les politiciens hypocrites de la terre.
Ils auraient tous aimé se rouler dans la fange politique
comme un cochon, cet animal exécrable, moche comme c’est pas possible, au museau
pointu et ressemblant tellement à l’homme ! La génétique vient de le
trouver. Ils auraient tous aimé dire des cochonneries genre Donald Trump, proférer
des polissonneries devant les enfants ébahis, provoquer l’ire des puritains qui
se cachent sous leur froc.
Les politiciens de l’Establishment haïssent à mort l’homme
Trump. Ils sont jaloux de sa liberté à
dire tout et n’importe quoi. Mais il ne faut pas s’y tromper, il n’ya pas un
seul homme sur terre qui dit tout ce qu’il pense. La chose est savamment orchestrée. Ils
auraient tous voulu se défouler, les politiciens. Pour exemple Nicholas Sarkozy
est un excité qui contrairement aux apparences, manque de confiance en soi. Il
n’est pas du tout gentil. Un répétiteur indécrottable dira bêtement qu’un homme
politique n’a que faire de la gentillesse. Il sera juste cette idée le jour où
l’on prouvera que l’homme politique est un être sans âme. Qui n’a pas besoin de
bonté naturelle, de gentillesse avenante ? Mais le serial Killer par
excellence fut le fameux François Mitterrand, un homme totalement dépourvu de
gentillesse sous couvert de talent politique, le plus méchant de la gauche. Un
Chirac de la droite est plus humain, comme si l’affaire était une question de
droite ou de gauche.
Au Sénégal on dit d’Ousmane Tanor Dieng qu’il est un monstre
froid. Monstre on n’est pas sûr, mais froid oui ! Un froid glacial. Macky
Sall n’a pas le sourire facile, on ne sait
pas trop ce que cela signifie. Idrissa Seck, on le dit vindicatif, mais
personne n’ose faire du Trump sauf… François Hollande en privé qui a dit des
mots qu’un président de la République ne devrait pas dire. Mais il est d’une
autre espèce lui ! Sarkozy avait dit de lui que c’est un méchant. Mais
personne ne l’a écouté. Et Jean François Copé le naïf qui pensait comme tout le
monde que François Fillon est un gentil doux et prenable. Il l’a appris à ses
dépend.
Quant à Donald Trump il est la partie honteuse de tous les
spécialistes de la communication de cuisine. Ils ne pourront jamais nous expliquer comment un homme abonné aux grimaces et singeries a-t-il pu se faire élire président de la République dans le pays de la communication par excellence. Il est l’antithèse de tout ce
qu’ils professent et enseignent dans les minables écoles de formation en gestion,
leadership et autres insignifian ces, j’allais dire « conneries »
soi-disant scientifiques. Mais restons poli ! Le mot scientifique est la trouvaille
du siècle dernier, la contre-vérité pour
habiller n’importe quel gadget en mal d’existence.
Claude Bernard et Auguste Comte se retournent dans leur tombe. Lorsque l’on ne trouve plus rien à dire et que
l’on est en panne d’idée on dit « c’est scientifique » en levant
l’index au ciel tout en grimaçant. Je voudrais bien que vous excusassiez mon
vocabulaire Trumpien (J’avance imprudemment l’imparfait du subjonctif comme
gage pour quémander votre pardon). Les pompeux analystes de télévision qui ont
prédit sa défaite ne feront pas leur mea culpa comme d’habitude. Ils ne
présentent jamais les choses comme elles sont mais toujours telles qu’ils
voudraient qu’elles fussent. Personne n’a
osé dire que Trump va passer. Même pas nous qui avons pondu ce texte
quatre jours avant le scrutin. C’était clair, il allait passer, parce qu’en
mécanique électorale lorsque l’on va crescendo il n’ya pas de raison que l’on
descende brutalement à soixante douze heures. Les sondages aussi ont menti,
c’est très clair. Ils étaient ouvertement pro-Hillary. Ceux qui font parler les
chiffres mentent aussi, ils ont provoqué la crise grecque. C’est
« scientifique » tout cela !
Cela dit et ….écrit,
son prédécesseur devra beaucoup se morfondre ! Comment Barack Obama
s’est arrangé pour avoir un tel homme comme successeur ? Trump est en
partie l’œuvre de Barack Obama qui a déçu tout le monde et réveillé un vent de
puritanisme anti-minorités aux USA. Certes faut-il reconnaître que son élection
a réveillé de vieilles rancœurs racistes. Il a passé huit années à défendre les
minorités sauf les...noirs. Cet homme avait visiblement peur de Washington.
Voilà le résultat ! Et comment les américains peuvent ils choisir une
Hillary Clinton démodée, qui est là depuis toujours. Hillary une « femme
nouvelle » ? Ah que non ! Elle est déjà fatiguée. Au moins elle
n’est pas de l’acabit de Margaret Thatcher le monstre. L’Establishment
politique mondial pense « bêtement » que les gens d’en bas n’ont pas
les moyens de comprendre. Les gens d’en bas de l’échelle sociale ? Ils
comprennent trop d’ailleurs. Et même leur compréhension leur joue des tours du
genre… Donald Trump. Tout ce que le bonhomme à la coiffure difficile raconte
n’est que le langage hypertrophié d’une rhétorique politique seulement prise à l’envers.
Il a surfé sur l’inculture assumée. Une bonne partie de la
classe moyenne inférieure américaine et
des couches défavorisées par le libéralisme
sont d’une inculture qui fait peur. Ils ne connaissent rien à la
géographie mondiale et confondrait un Sikh enturbanné à un arabe forcément
musulman. Et cela n’a jamais gêné personne, tant que le système, la machine
Washington fonctionnait. Ils ont un système éducatif des plus inégalitaires au
monde, les américains. Les États-Unis, c’est le pays des raccourcis par
excellence, le pays le plus dynamique où tout est possible, même Donald Trump
qui ne fera certainement pas tout ce qu’il a dit, c’est pas possible. Certains
de ses partisans seront déçus !
Les politiciens
exercent le métier le plus dur au monde mais ils ont le malheur d’être les
seuls à le savoir. C’est la rançon des malheurs qu’ils font aux populations une
fois élus. Mais « c’est bien fait pour la gueule des
politiciens », comme dirait Trump. La tendance lourde au monde est que les
peuples ne veulent plus de la dictature de l’Establishment, qu’il soit
politique ou intellectuel. Les cadres, experts, consultants, politologues
médiatiques, politiciens inguérissables auront fort à faire sous peu. Ils ont
perdu leur autorité morale et c’est le début de quelque chose que personne ne
peut deviner. LE MONDE NE NOUS APPARTIENT PAS. SOYONS MODESTES!
Khalifa Touré
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