Mais qui a fait fuir le
Baccalauréat sénégalais 2017 , ce bac qui fuit de partout, cette pirogue-Sénégal
trouée de part en part, de la main de
ses propres enfants ?
Aujourd’hui c’est la tricherie généralisée à l’école qui fait
tant jager autour de ce baccalauréat de la honte. Que celui qui n’a jamais
triché jette la pierre ! Ceux qui font « fuir » ces épreuves du
Bac sont capables de faire fuir quelque chose de plus essentielle encore, de
plus vitale pour le pays. Ils ont déjà fuit devant leurs responsabilités depuis
belle lurette.
Ils préfèrent le succès à leur mère. A qui ferait-on croire
que toutes ces indignations sont unanimes. Le sujet est déjà aux oubliettes !
Il ya des indignations tellement collectives, automatiques, zélées,
millimétrées et tellement « justes » qu’elles cachent la vérité des
choses. Parmi les indignés il ya ceux qui ont triché toute leur vie, des
criminels qui reviennent machinalement sur les lieux du crime après avoir
participé à la « fuite » honteuse du bac 2017 au Sénégal. Au Sénégal
depuis longtemps le rubicond de la permissivité a été franchi, il est permis
depuis fort longtemps de faire certaines choses. « Ils l’ont fait ! »
devrait-on s’écrier devant les culottes qui tombent. Ceux qui s’amusent avec
l’éducation de nos enfants ne sont pas seulement corrompus, ce sont des
malfaiteurs. Cette histoire relève en partie de la sûreté nationale. Pour des
billets de banque qui sentent mauvais, ils sont prêts à baisser tout ce qu’un
homme digne ne doit pas baisser.
Un jour l’Education nationale baissera pavillon à moins que « l’Université des mutants » vienne
secourir ces pauvres enfants qui savent toujours ce qu’ils font ! Qui a dit que l’argent n’a pas d’odeur ? Sali par les saletés suintantes de nos
mains sales plongées à plusieurs reprises dans le cambouis du péché de la
gourmandise et de l’envie, son odeur ferait fuir le plus sale des boucs.
Tout cela donne envie d’écraser un hérisson pour ne pas tuer...tuer le mauvais
gars… ce masculin oublié de la garce. Les mauvais gars à la tête chenue, anciens
mauvais garçons. Ils sont partout incrustés ! Les langues sont plus
éloquentes que l’on croit. Ceux qui sont impliqués dans ces « fuites »
seront des fuyards, ils vont fuir le jour du combat, l’un des sept péchés
capitaux chez les musulmans, des déserteurs dont le sort est partout le même. La
seule désertion qui vaille est celle de Boris Vian « LE DESERTEUR ».
Mais ce mutant qui à travers « l’écume des jours » disait qu’il n’atteindra
pas quarante ans et mort justement à Trente neuf, n’est plus donné en exemple
aux potaches et carabins d’aujourd’hui qui pataugent dans la boue des contre-modèles
face à un avenir vraiment certain, à
moins que l’on soit dans le déni. Il aurait mieux valu lire « L’HERBE
ROUGE » où le savant Wolf inventa une machine lui pouvant faire revivre
son passé et ses angoisses.
Quant à nous, nos angoisses d’aujourd’hui ne sont pas moins
réelles que les « fictions » de Boris Vian qui sont entièrement vraies
puisqu’il les a entièrement imaginées de bout en bout. En l’absence de l’école, l’université et l’atelier des mutants
d’où peut sortir un ingénieur, écrivain, acteur, chanteur musicien,
compositeur, trompettiste, critique de Jazz et
inventeur, plusieurs vies en une seule comme Boris Vian, nos cœurs sont d’autant plus serrés qu’il n’ya
presque plus de Souleymane Bachir Diagne, Rose Dieng ou Barthélémy Faye élèves surdoués des ans passés dont les
« héritiers » d’aujourd’hui sont enfouis sous le couvert de
l’anonymat parfois loin de ce système scolaire qui les abrutissent. Ils sont
toujours là mais pas forcément à l’école. Il ya des mémoires prodigieuses dans
quelques écoles coraniques loin des concours internationaux, des surdoués
autodidactes de la mécanique capables des manutentions les plus périlleuses
comme notre père Ada Gueye dont les exploits sont racontés dans le strict
anonymat. Le cheikh Hassan Dedew de la
Mauritanie possède une mémoire textuelle digne des légendes anciennes. Il
connait par cœur de nombreux
livres
comme les 1000 vers de Souyouti, le dictionnaire El Mouhit en entier,
les 1000
vers de Ibn Malik, les 1000 vers d‘Iraqi etc. il connait la chaine de
transmission de tous les hadiths qu'il apprend. Il a mémorisé
les Sahih de Boukhari et Mouslim, les Sunan de ibn Majah, Abou Dawoud,
Tirmidhi, Enasa’i, El Bayhaqi, le Mouwwata de l’Imam Malik, le
Moustadrak de l'imam Ahmed, le Mousnad de l'Imam Ahmed.
A Saint-Louis du Sénégal un enfant-mutant venu de la
lointaine région de Thiès devançait ses propres maitres préposés à l’écriture prochaine des versets coraniques. Ce météore
finira par se jeter accidentellement dans le fleuve. Il n’ya pas longtemps Mame
Anta Sidibé, un phénomène du calcul mathématique finira dans la déraison et la
mort. Al Maktoum frisait le
génie selon le président Mamadou Dia.
Ils ne sont pas forcément mutants ou génie ces majors de
promotion et élèves doués. Ils ne servent pas à développer quoi que ce soit,
mais parmi eux se trouvent cachés de grands esprits dont le destin échappe aux
étoiles. Ils sont les témoins vivants de quelque chose de plus grand et qui
nous interpelle : L’évolution et la transformation de l’Esprit qui
est en nous !
Khalifa Touré
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